L i f e i s b e a u t i f u l

L i f e i s b e a u t i f u l
ce dont on manque

"Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour." Platon


ce dont on manque
ce dont on manque

ce dont on manque

lundi 30 mars 2009




L'humanité dépend en grande mesure de ce que font les uns et les autres. Je m'explique : la pêche naît pêche, le léopard vient au monde léopard, mais l'homme ne naît pas homme et n'arrivera jamais à le devenir si les autres ne l'aident pas. Pourquoi, parce que l'homme n'est pas seulement une réalité biologique, naturelle (comme les pêches ou les léopards), mais aussi une réalité culturelle. Il n'y a pas d'humanité sans apprentissage culturel et, pour commencer, sans la base de toute culture (ce qui constitue donc le fondement de notre humanité), à savoir le langage. Le monde dans lequel nous vivons, nous autres humains, est un monde linguistique, une réalité de symboles et de lois sans laquelle nous serions incapables de communiquer entre nous, et impuissants à capter la signification de ce qui nous entoure. Mais on ne peut apprendre à parler tout seul (comme on pourrait apprendre à manger ou à pisser - excuse le détail -tout seul), car le langage n'est pas une fonction naturelle et biologique de l'homme (bien qu'il s'appuie sur notre condition biologique, bien entendu ), c'est une création culturelle héritée et apprise d'autres hommes.
C'est pourquoi parler avec quelqu'un et l'écouter, c'est le prendre pour un être humain, ou tout au moins le traiter comme tel. Ce n'est que le premier pas, bien sûr, car la culture qui nous humanise tous part du langage, mais n'est pas seulement langage. Il y a d'autres façons de montrer que nous nous reconnaissons en tant qu'êtres humains, certaines démonstrations de respect et d'égards que nous manifestons les uns pour les autres. Nous voulons tous être traités ainsi, sinon nous protestons. C'est pourquoi les filles se plaignent d'être assimilées à des femmes "objet", à de vulgaires ornements ou outils ; pour cette même raison, lorsque nous voulons invectiver quelqu'un, nous le traitons d'animal, comme si nous voulions lui rappeler qu'il renie les comportements de mise entre les hommes et que nous le paierons de même monnaie s'il continue sur la même voie. Dans tout celà, le plus important me paraît être ceci : l'humanisation (à savoir ce qui nous transforme en être humains, en ce que nous voulons devenir) est un processus réciproque (comme le langage, tu te rends compte !). Pour que les autres puissent me rendre humains, je dois aussi les rendre humains ; s'ils sont tous comme des choses ou des bêtes vis-à-vis de moi, je ne vaudrai jamais plus qu'une chose ou qu'une bête. C'est pourquoi, s'offrir une belle vie n'est finalement pas très différent d'offrir une belle vie. Réfléchis deux secondes là-dessus, tu me feras plaisir...

d'après Fernando Savater
Merci à ma bonne Paule pour m'avoir éclairé !


samedi 28 mars 2009



Du soleil, du soleil, du soleil....! Quel temps de m...! Toi qui vois par hazard ces photos, tu préfères la pluie ou un beau ciel bleu ? Non mais, sur la côte, on ne paie pas pour se taper un ciel gris... D'habitude, on laisse ça aux nordistes...

mercredi 25 mars 2009




Devoir de réflexion pour ainsi dire :
Quelle place pour l'homme et ses traditions dans notre société telle qu'elle se dessine aujourd'hui...?
Attention, ... sujet prise de tête ! Ames sensibles s'abstenir !
Qu'en est-il de notre héritage culturel alors que tout semble s'organiser autour d'une société tournée vers le profit immédiat et où tout devient uniforme, inodore et incolore ?... Comment résister ? C'est noté sur 20 et ramassé dans 3 heures !

« L’une des premières erreurs du monde moderne est présumer, profondément et tacitement, que les choses passées sont devenues impossibles. Voici une métaphore dont les modernes sont très férus ; ils disent toujours : « on ne peut pas retarder la pendule. » La réponse est claire et simple : « On peut. » Une pendule, qui est un objet de construction humaine, peut être remplacée par un doigt humain, à n’importe quelle heure. Ainsi, la société, qui est un objet de construction humaine, peut être reconstruite dans n’importe quelle forme déjà éprouvée. »
Gilbert Keith Chesterton
( Ce qui cloche dans le monde ) 1910 - Gallimard 1948
« Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le sentiment de leur faiblesse ; l’égalité, qui était entre eux, cesse, et l’état de guerre commence. »
Montesquieu
( De l’esprit des lois )

samedi 21 mars 2009

Autrui



"Les hommes eurent toujours un grand besoin de s'aimer, les uns les autres. Ils firent cet amour comme ils firent des ponts. Il fallut des voûtes sonores, pour rendre la foule plus présente à la foule ; et des paroles incompréhensibles, afin qu'on les chantât de tout son coeur ; et une musique bien rythmée, afin que tous puissent dire les mêmes choses en même temps."
Alain
"Propos II, 22 décembre 1910, Pléiade, p. 193"

vendredi 20 mars 2009

Art !



Juste pour la réflexion...

Tous les arts sont comme des miroirs où l’homme connaît et reconnaît quelque chose de lui-même qu’il ignorait.
Alain "Les aventures du coeur"


Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et, autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini, et, bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial.
Marcel Proust « Le temps retrouvé »

D'où l'intérêt de s'intéresser à ce qui intéresse les zotres... Waouah la vache !... Tu peux me gratter le dos ?

mardi 17 mars 2009

Ce qui se voit,...!




... et ce qui ne se voit pas ! Le beau est-il à l'extérieur, à l'intérieur...? On s'en fout un peu ! Et puis qui en a parlé ? Mais j'ai rien dit moi ! Si tu l'as dit... allez, sort, à la porte !

samedi 14 mars 2009




Le voyage se trouve peut-être derrière cette porte ! En fin de blog, En fin de blog, je propose une série de photos que j'aime beaucoup et qui essaient de traduire ma vision des couleurs du Maroc...
Trop tard ! Toi le passant du blog qui a lu ces quelques mots, tu dois maintenant aller voir ! Fallait pas lire aussi...!

vendredi 13 mars 2009

Aspetta una minuta !

Prendre le temps tout simplement de voir, regarder, parler, apprendre à connaître... !
Quand je vais prendre le train, on entends toujours
"Quand je vais prendre le train, on entends toujours des gens qui disent : "On n'arrive qu'à telle heure. Comme ce trajet est long et ennuyeux !". Le mal est qu'ils le croient ; et c'est là qu'on aurait dix fois raison de dire : "Supprime le jugement, tu supprimes le mal."
Si l'on regardait les choses autrement, on serait conduit à considérer un voyage en train comme un des plaisirs les plus vifs. Si l'on ouvrait quelque panorama où l'on verrait les couleurs du ciel et de la terre et la fuite des choses comme sur une grande roue dont le centre serait au fond de l'horizon, si l'on donnait un tel spectacle, tout le monde voudrait l'avoir vu. Et si l'inventeur réalisait aussi la trépidation du train et tous les bruits du voyage, cela paraîtrait encore plus beau..."
Alain
Propos sur le bonheur
A méditer quelques secondes avant de s'endormir !... et puis dormir,dodo !

mercredi 11 mars 2009

Faire un choix !


Faire un choix, est-ce que ce n'est pas céder à son désir ? Je me pose souvent cette question, et il est vrai que toute la vie, il faut faire des choix. Aujourd'hui, j'ai fait le choix d'être moins gourmant ! J'aime tellement le chocolat... et puis, c'est tellement délicieux un bon carré de Lindt à 70%... Humm ! et un bon vin... ahlala ! Quand le goût s'étire sur la langue, les papilles et vient chauffer le coeur. Il y a tant de choix à faire... Et cette jeune femme que je vois, son doux parfum égare mes sens et attise mon désir. Un regard si tendre et pétillant... je ne sais que choisir...! Un prénom qui résonne dans ma tête... Et,... Et puis merde, si je mangeais un bon morceau de chocolat !
"Choisir ! c'est l'éclair de l'intelligence. Hésitez-vous ?… tout est dit, vous vous trompez."
Honoré de Balzac ( Tours 1799-Paris 1850 )
"On a tort de parler en amour de mauvais choix, puisque dès qu'il y a choix il ne peut être que mauvais."
Marcel Proust ( Paris 1871-Paris 1922 )

mardi 10 mars 2009

Faire plaisir

Je parlais d'un "art de vivre" qu'il faudrait enseigner. J'y mettrais cette règle : "faire plaisir". Elle me fut proposée par une femme que j'ai connue assez vive de ton, et qui a réformé son caractère. Une telle règle étonne au premier moment. Faire plaisir, n'est-ce pas être menteur, flatteur, courtisan ? Entendons bien la règle ; il s'agit de faire plaisir toutes les fois que cela est possible sans mensonge ni bassesse. Or, presque toujours cela nous est possible. Quand nous disons quelque vérité désagréable, avec une voix aigre et le sang au visage, ce n'est qu'un mouvement d'humeur, ce n'est qu'une courte maladie que nous ne savons pas soigner ; en vain nous voulons ensuite y avoir mis du courage ; cela est douteux, si nous n'avons risqué beaucoup, et, d'abord, si nous n'avons pas délibéré. D'où je tirerais ce principe de morale : "Ne sois jamais insolent que par volonté délibérée, et seulement à l'égard d'un homme plus puissant que toi." Mais sans doute vaut-il mieux dire le vrai sans forcer le ton, et même, dans le vrai, choisir ce qui est louable...
...
Dans ce qu'on appelle la société polie, j'ai vu bien des dos courbés, mais je n'ai jamais vu un homme poli.

Alain
"Propos sur le bonheur"

samedi 7 mars 2009

Voyages




"En ce temps de vacances, le monde est plein de gens qui courent d'un spectacle à l'autre, évidemment avec le désir de voir beaucoup de choses en peu de temps. Si c'est pour en parler, rien de mieux ; car il vaut mieux avoir plusieurs noms de lieux à citer ; cela remplit le temps. Mais si c'est pour eux, et pour réellement voir, je ne les comprends pas bien. Quand on voit les choses en courant elles se ressemblent beaucoup. Un torrent, c'est toujours un torrent. Ainsi celui qui parcourt le monde à toute vitesse n'est guère plus riche de souvenirs à la fin qu'au commencement.
La vraie richesse des spectacles est dans le détail. Voir, c'est parcourir les détails, s'arrêter un peu à chacun, et, de nouveau, saisir l'ensemble d'un coup d'oeil. Je ne sais si les autres peuvent faire cela vite, et courir à autre chose, et recommencer. Pour moi, je ne le saurais. Heureux ceux de Rouen qui, chaque jour, peuvent donner un regard à une telle chose et profiter de Saint-Ouen, par exemple, comme d'un tableau que l'on a chez soi.
Tandis que si l'on passe dans un musée une seule fois, ou dans un pays à touristes, il est presque inévitable que les souvenirs se brouillent et forment enfin une espèce d'image grise aux lignes brouillées.
Pour mon goût, voyager, c'est faire à la fois un mètre ou deux, s'arrêter et regarder de nouveau un nouvel aspect des mêmes choses. Souvent, aller s'asseoir un peu à droite ou à gauche, cela change tout, et bien mieux si je fais cent kilomètres.
Si je vais de torrent à torrent, je trouve toujours le même torrent. Mais si je vais de rocher en rocher, le même torrent devient autre à chaque pas. Et si je reviens à une chose déjà vue, en vérité elle me saisit plus que si elle était nouvelle, et réellement elle est nouvelle. Il ne s'agit que de choisir un spectacle varié et riche, afin de ne pas s'endormir dans la coutume. Encore faut-il dire qu'à mesure que l'on sait mieux voir, un spectacle quelconque enferme des joies inépuisables. Et puis, de partout, on peut voir le ciel étoilé ; voilà un beau précipice."
Alain ( Propos sur le bonheur )

vendredi 6 mars 2009

Ces éléments, objets qui "peuplent" notre environnement et racontent une histoire... Par quoi est fabriqué notre propre histoire... n'est-ce pas ? Les copies sont relevées dans trois heures...! Chhuuut au fond de la classe.



jeudi 5 mars 2009


je pense que cet homme en plein travail et que cette femme sur sa mobylette ont un désir. Quel est-il ?... Elle l'observe du haut de ses deux roues...



Je pense depuis toujours, l'essentiel dans la vie, c'est ce qu'on peut donner aux autres. Attendre en permanence de recevoir, faire l'économie de donner, c'est au risque et au péril de voir la vie passer... et même pas en spectateur !