L i f e i s b e a u t i f u l

L i f e i s b e a u t i f u l
ce dont on manque

"Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour." Platon


ce dont on manque
ce dont on manque

ce dont on manque

lundi 23 mai 2011

Histoire de flous

Histoire de flous




"Ta manière de penser s’orientera
d’après la nature des objets que tu représentes le plus souvent,
car c’est des représentations que l’âme prend sa couleur."
Marc-Aurèle























Dans le flou des apparences,
Sans arrêts, les choses bougent ;
Je vois des cerises rouges,
Des fleurs de grenades rouges,
Mais la couleur à mes yeux danse.

Paradoxe des sentiments,
Fasciné par la couleur, rouge si dense,
Je ne sais si haine ou amour,
Passionné de rouge sang,
Anime mon cœur ou mon âme.

La tentation est grande,
Me laisser charmer par une danse,
De couleurs et d’apparences,
Rouges, comme le fruit de la chaleur,
Du feu, de l’enfer ou de la peur.







Rouge de colère ou de triomphe,
Me fait perdre la tête et la vision,
M’enivre longtemps ou un instant ;

Rouge, qu’importe les apparences,
Seule à mon cœur m’intéresse ton âme.











"La beauté de l’apparence
est seulement un charme de l’instant ;
l’apparence du corps
n’est pas toujours le reflet de l’âme."
Georges Sand

lundi 16 mai 2011

Mai souffle, mistral cerises...(3)

Mai souffle, mistral cerises...(3)

"La vie est une cerise. La mort est un noyau. L’amour un cerisier."
Jacques Prévert


 







"Années de cerises rouges met le rire sur les bouches."
Proverbe

à suivre Mai souffle, mistral cerises...(2)

Mai souffle, mistral cerises...(2)

Mai souffle, mistral cerises...(2)




"J’aime quand le temps s’envole
Perd son propre temps
Se perd en homme
Et ne sait plus de quoi il retourne."
Georges Perros











A l'abri du vent, je ne l'écoute,
Ni ne l'entend parler aux plantes,
Aux oiseaux, aux hommes...







A la gloire du vent

- Toi qui t'en vas là-bas,
Par toutes les routes de la terre,
Homme tenace et solitaire,
Vers où vas-tu, toi qui t'en vas ?

- J'aime le vent, l'air et l'espace ;
Et je m'en vais sans savoir où,
Avec mon coeur fervent et fou,
Dans l'air qui luit et dans le vent qui passe.

- Le vent est clair dans le soleil,
Le vent est frais sur les maisons,
Le vent incline, avec ses bras vermeils,
De l'un à l'autre bout des horizons,
Les fleurs rouges et les fauves moissons.

- Le Sud, l'Ouest, l'Est, le Nord,
Avec leurs paumes d'or,
Avec leurs poings de glace,
Se rejettent le vent qui passe.

- Voici qu'il vient des mers de Naple et de Messine
Dont le geste des dieux illuminait les flots ;
Il a creusé les vieux déserts où se dessinent
Les blancs festons de sable autour des verts îlots.
Son souffle est fatigué, son haleine timide,
L'herbe se courbe à peine aux pentes du fossé ;
Il a touché pourtant le front des pyramides
Et le grand sphinx l'a vu passer.

- La saison change, et lentement le vent s'exhume
Vêtu de pluie immense et de loques de brume.

- Voici qu'il vient vers nous des horizons blafards,
Angleterre, Jersey, Bretagne, Ecosse, Irlande,
Où novembre suspend les torpides guirlandes
De ses astres noyés, en de pâles brouillards ;
Il est parti, le vent sans joie et sans lumière :
Comme un aveugle, il erre au loin sur l'océan
Et, dès qu'il touche un cap ou qu'il heurte une pierre,
L'abîme érige un cri géant.

- Printemps, quand tu parais sur les plaines désertes,
Le vent froidit et gerce encor ta beauté verte.

- Voici qu'il vient des longs pays où luit Moscou,
Où le Kremlin et ses dômes en or qui bouge
Mirent et rejettent au ciel les soleils rouges ;
Le vent se cabre ardent, rugueux, terrible et fou,
Mord la steppe, bondit d'Ukraine en Allemagne,
Roule sur la bruyère avec un bruit d'airain
Et fait pleurer les légendes, sous les montagnes,
De grotte en grotte, au long du Rhin.

- Le vent, le vent pendant les nuits d'hiver lucides
Pâlit les cieux et les lointains comme un acide.

- Voici qu'il vient du Pôle où de hauts glaciers blancs
Alignent leurs palais de gel et de silence ;
Apre, tranquille et continu dans ses élans,
Il aiguise les rocs comme un faisceau de lances ;
Son vol gagne les Sunds et les Ourals déserts,
S'attarde aux fiords des Suèdes et des Norvèges
Et secoue, à travers l'immensité des mers,
Toutes les plumes de la neige.

- D'où que vienne le vent,
Il rapporte de ses voyages,
A travers l'infini des champs et des villages,
On ne sait quoi de sain, de clair et de fervent.
Avec ses lèvres d'or frôlant le sol des plaines,
Il a baisé la joie et la douleur humaines
Partout ;
Les beaux orgueils, les vieux espoirs, les désirs fous,
Tout ce qui met dans l'âme une attente immortelle,
Il l'attisa de ses quatre ailes ;
Il porte en lui comme un grand coeur sacré
Qui bat, tressaille, exulte ou pleure
Et qu'il disperse, au gré des saisons et des heures,
Vers les bonheurs brandis ou les deuils ignorés.

- Si j'aime, admire et chante avec folie
Le vent,
Et si j'en bois le vin fluide et vivant
Jusqu'à la lie,
C'est qu'il grandit mon être entier et c'est qu'avant
De s'infiltrer, par mes poumons et par mes pores,
Jusques au sang dont vit mon corps,
Avec sa force rude ou sa douceur profonde,
Immensément il a étreint le monde.

Emile Verhaeren































L'intuition qui souffle en moi-même,
Est comme une brise légère,
Fragile, sensible, imperceptible ;
L'âme porte en elle de précieux conseils
Comme le vent qui souffle, mistral ;
A la source je me laisse emporter
Si je la trouve, l'écoute, l'entends...







"N’écoute les conseils de personne,
sinon du vent qui passe
et nous raconte les histoires du monde."
Claude Debussy

à suivre Mai souffle, mistral cerises...(1)

Mai souffle, mistral cerises...(1)

Mai souffle, mistral cerises...(1)




"Le temps, c’est un peu comme le vent.
Le vent, on ne le voit pas :
on voit les branches qu’il remue, la poussière qu’il soulève.
Mais le vent lui-même, personne ne l’a vu."
Jean-Claude Carrière

















Le vent se faufile dans les champs,
Tourne sur lui-même, ondule comme un serpent,
Remonte dans les airs, souffle bruyamment,
Agite une brindille et un peu de poussière,
Secoue les herbes comme un océan,
Et comme la mer redevient calme ;
Le vent souffle dans sa langue mistral...







Ce courant d'air provençal dans sa langue midi,
Raconte ses histoires et ses plaisanteries,
Glisse à travers les branches et les fruits,
Amène fantaisies, rires et sourires,
Fait rougir mois de mai et cerises...















Le mistral est comme la vie !
La nature s'amuse et s'anime de son flux sanguin invisible ;
Il y a de quoi en sourire...







"À tous la vie donne tout,
mais la plupart l’ignorent."
Jorge Luis Borges

à suivre Mai souffle, mistral cerises...(3)