L i f e i s b e a u t i f u l

L i f e i s b e a u t i f u l
ce dont on manque

"Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour." Platon


ce dont on manque
ce dont on manque

ce dont on manque

dimanche 2 juin 2013

Un voyage est un retour vers l'essentiel [3]






"Prendre conscience, 
c'est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir."
Lao Tseu














Les traits de la montagne se radoucissent,
Les brumes disparaissent lentement,
Les couleurs deviennent vives et transparentes ;
Je vois maintenant plus clair...
Faire un voyage pour retrouver une âme,
Et poser ses pieds dans les traces d'antan,
Ne font que raviver souvenirs et mémoire !
Mes pas me mènent dans les sous-bois,
Là où jadis je posais mon campement,
Au milieu des parfums de mousse et de résine...














Tout a changé ou disparu évidemment ;
Le meilleur allié de l'homme finalement c'est le temps,
Le temps qui passe, le temps présent, le temps qui manque...
Je n'ai plus la force de me hisser vers les sommets,
D'aller flirter avec le granit rose et le bleu du ciel,
M'envoler tel un choucas admirer d'en haut la vallée !
Dans mon imagination ou mes pensées,
Je pensais retrouver ici les traces de moi-même...
Heureusement, le temps ne s'est pas figé !
















Ce n'était pas le retour de l'enfant prodigue,
Ni la fin d'une quête à la poursuite de moi-même,
Dans ce village qui m'a accueilli, bercé, donné quelques gouttes de lait...
Retrouver ce qui m'est essentiel aujourd'hui me faisait peur,
Me donnait le vertige comme perché tout en haut des aiguilles ;
Je pense qu'on ne peut pas arriver à savoir qui on est,
D'où on vient et vers quoi on se dirige...
Je pense maintenant être cet instant présent,
Comme ce sapin en équilibre sur sa base,
Et qui déploie ses aiguilles vers l'azur ;
Perdu au milieu des bois et des parfums de résine,
Je sais que je suis là maintenant, présent,
Et c'est cela qui doit me suffire comme trace...
La trace de l'instant présent qui jamais ne s'efface,
Telle l'empreinte de mon pas de passage...














Il est temps de retourner dans la vallée et vers les plaines...
Il n'y a que les neiges qui ne sont pas éternelles,
Et seuls sont les souvenirs qui demeurent à jamais ;
J'entends ma famille, mes enfants qui m'appellent...














Je ne me souviens pas ou ai-je oublié ?
Il y avait-il ce banc en bois dans la forêt ?
Je suis passé par là tout à l'heure,
Et je pense que, perdu dans mes pensées,
Je ne l'ai pas vu ou bien n'ai pas souhaité l'observer...
Aujourd'hui, à cet instant même, 
Ces quelques bouts de bois deviennent souvenirs ;
Et comme des traces dans la neige disparaîtront
Je reviendrai pour me retrouver assis, là, ou ici...
La vie n'est pas un perpétuel recommencement ;
Peut-être une course poursuite à la recherche de soi-même...
















Je pense maintenant que j'ai assez parlé de moi...
Je dois m'en aller par le chemin qui va vers le hameau,
Un hameau perdu dans la montagne ;
Il y a deux jours, il neigeait encore...
Une fine pellicule de souvenirs blancs
Recouvre les sentiers et les cahiers d'école,
Les toits des maisons et les chalets d'alpage...







"La vie mérite
qu'on lui donne sa vie."
Jacques Foch-Ribas

4 commentaires:

Lisa Gordon a dit…

How beautiful these are.

Roxana a dit…

un vert si frais, l'air plein de lumiere, on dirait vraiment que tu retraces la voie vers une enfance emerveillee de la perception, de l'imagination du monde...

heureuse de te retrouver ici, cher Jeff.
bises,
R

jeff a dit…

Merci beaucoup Lisa... La forêt est tout simplement belle ;-)
Bises :-)

jeff a dit…

Je pense qu'on peut découvrir, se redécouvrir à tout âge de la vie... et je découvre enfin la personne que je suis... ;-)
Merci beaucoup pour tes quelques mots qui enrichissent cette page...
Heureux de te retrouver ici... également :-)
Amitiés...
JF