L i f e i s b e a u t i f u l

L i f e i s b e a u t i f u l
ce dont on manque

"Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour." Platon


ce dont on manque
ce dont on manque

ce dont on manque

samedi 12 mars 2011

Rêve de couleurs printemps

Rêve de Printemps




"Les rêves sont comme des îles.
Alors on est tout seul quand on rêve
et ça ne peut pas être autrement."

Jacques Poulin








Les rêves

Le visage de ceux qu'on n'aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves,
Et va s'illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève.


Il flotte du divin aux grâces de leur corps,
Leur regard est intense et leur bouche attentive ;
Il semble qu'ils aient vu les jardins de la mort
Et que plus rien en eux de réel ne survive.


La furtive douceur de leur avènement
Enjôle nos désirs à leurs vouloirs propices,
Nous pressentons en eux d'impérieux amants
Venus pour nous afin que le sort s'accomplisse ;














Ils ont des gestes lents, doux et silencieux,
Notre vie uniment vers leur attente afflue :
Il semble que les corps s'unissent par les yeux
Et que les âmes sont des pages qu'on a lues.


Le mystère s'exalte aux sourdines des voix,
A l'énigme des yeux, au trouble du sourire,
A la grande pitié qui nous vient quelquefois
De leur regard, qui s'imprécise et se retire...


Ce sont des frôlements dont on ne peut guérir,
Où l'on se sent le coeur trop las pour se défendre,
Où l'âme est triste ainsi qu'au moment de mourir ;
Ce sont des unions lamentables et tendres...


Et ceux-là resteront, quand le rêve aura fui,
Mystérieusement les élus du mensonge,
Ceux à qui nous aurons, dans le secret des nuits,
Offert nos lèvres d'ombre, ouvert nos bras de songe.


Anna de Noailles








"Lorsqu'il n'y aura plus d'amants heureux,
le ciel perdra sa couleur."

Wilhelm Reich

samedi 26 février 2011

Bottle


samedi 12 février 2011

...et puis sans vagues (3)

Rythmes (3)




"Les hommes éveillés n’ont qu’un monde,
mais les hommes endormis ont chacun leur monde."
Héraclite d’Ephèse







J'ai envie d'écrire quelques phrases...







... mais à quoi bon mettre des mots sur ces images !
Le rythme de l'eau qui éclabousse la roche,
n'appartient qu'à l'univers de ma rêverie ;
Chacun peut imaginer et façonner son monde à son image...







Il n'y a plus de vagues...














Oui, je suis le rêveur ...

Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade
Des petites fleurs d'or du mur qui se dégrade,
Et l'interlocuteur des arbres et du vent.
Tout cela me connaît, voyez-vous. J'ai souvent,
En mai, quand de parfums les branches sont gonflées,
Des conversations avec les giroflées ;
Je reçois des conseils du lierre et du bleuet.
L'être mystérieux, que vous croyez muet,
Sur moi se penche, et vient avec ma plume écrire.
J'entends ce qu'entendit Rabelais ; je vois rire
Et pleurer ; et j'entends ce qu'Orphée entendit.
Ne vous étonnez pas de tout ce que me dit
La nature aux soupirs ineffables. Je cause
Avec toutes les voix de la métempsycose.
Avant de commencer le grand concert sacré,
Le moineau, le buisson, l'eau vive dans le pré,
La forêt, basse énorme, et l'aile et la corolle,
Tous ces doux instruments, m'adressent la parole ;
Je suis l'habitué de l'orchestre divin;
Si je n'étais songeur, j'aurais été sylvain.
... 











...
J'ai fini, grâce au calme en qui je me recueille,
A force de parler doucement à la feuille,
A la goutte de pluie, à la plume au rayon,
Par descendre à ce point dans la création,
Cet abîme où frissonne un tremblement farouche,
Que je ne fais plus même envoler une mouche!
Le brin d'herbe, vibrant d'un éternel émoi,
S'apprivoise et devient familier avec moi,
Et, sans s'apercevoir que je suis là, les roses
Font avec les bourdons toutes sortes de choses ;
Quelquefois, à travers les doux rameaux bénis,
J'avance largement ma face sur les nids,
Et le petit oiseau, mère inquiète et sainte,
N'a pas plus peur de moi que nous n'aurions de crainte,
Nous, si l'oeil du bon Dieu regardait dans nos trous ;
Le lys prude me voit approcher sans courroux,
Quand il s'ouvre aux baisers du jour ; la violette
La plus pudique fait devant moi sa toilette ;
Je suis pour ces beautés l'ami discret et sûr
Et le frais papillon, libertin de l'azur,
Qui chiffonne gaîment une fleur demi-nue,
Si je viens à passer dans l'ombre, continue,
Et, si la fleur se veut cacher dans le gazon,
Il lui dit: «Es-tu bête ! Il est de la maison.»

Victor Hugo










"La terre nous en apprend plus long sur nous
que tous les livres.
Parce qu'elle nous résiste.
L'homme se découvre
quand il se mesure avec l'obstacle."
Antoine de Saint-Exupéry

mercredi 9 février 2011

Terrain vagues (2)

Terrain vagues (2)




"Les petites choses n’ont l’air de rien, mais elles donnent la paix."
Georges Bernanos









Emu et en paix devant cette beauté ordinaire,
j'ai envie de dire, écrire, exprimer tant de choses ;
Sur ce terrain, je me sens ni grand ni petit, 
Tout me semble possible et tout semble à construire...







"C'est quelquefois de petites choses qui changent votre vie pour toujours !"
Sophie Guerin





















J'emporte avec moi du soleil dans mes yeux,
Quelques cailloux sous mes pieds,
Des embruns dans mes cheveux,
Et du sel sur ma bouche...







"Nous ne sommes pas tout à fait les mêmes
suivant le décor où nous vivons.
Les choses qui arrivent ici
seraient impossibles ailleurs,
nous sommes les victimes des lieux."
Minou Petrowski

samedi 5 février 2011

Rythme (1)

Rythme (1)




"La Nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons,
des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total
et de variation perpétuelle, la Nature est la suprême ressource !"
Olivier Messaien















Rythme à l'infini, va et vient des vagues,
Au-delà du continent, mes pensées voguent ;
Je pense à la violence, à l'amour, à la vie,
A la cupidité, au mépris, à la sagesse aussi ;
Mon âme erre dans un terrain vague
Dans un chaos dépourvu de sens !
Les yeux posés sur la ligne d'horizon,
La mer semble douce, calme







Chant à la sirène
(Song to the siren)

Sur les flots d'océans sans bateaux
J'ai fait de mon mieux pour sourire
Jusqu'à ce que tes yeux et tes doigts chantant
M'aient fait trouvé l'amour sur ton île
Et tu chantais
Nage vers moi
Nage vers moi
Laisse moi t'enlacer
Me voici je suis là
Me voici je suis là
Attendant de te serrer contre moi

Ai-je rêvé que tu rêvais de moi ?
Etais-tu là lorsque j'étais en pleine mer ?
Maintenant mon stupide bateau sombre
Brisant mon mal d'amour sur tes rochers
Et tu chantais
Ne me touche pas
Ne me touche pas
Reviens demain
Oh mon coeur
Oh mon coeur
Est empli de tristesse

Je suis aussi intrigué qu'un nouveau-né
Je suis aussi agité que la mer
Dois-je rester au milieux des décombres ?
Ou dois-je agoniser en attendant la mort ma jeune mariée ?
Entend moi chanter
Nage vers moi
Nage vers moi
Laisse moi t'enlacer
Me voici je suis là
Me voici je suis là
Attendant de te serrer contre moi

Tim Buckley
Essai d'une traduction de "Song To The Siren"
Interprète Elizabeth Frazer



"C’est au rythme de mon cœur
que battent mes mots."
Morgan Sportès

jeudi 27 janvier 2011

Partie de cache-cache

Partie de cache-cache




"Peut-être le bonheur n'est-il qu'un contraste,
mais il y a une foule de petits bonheur qui suffisent pour parfumer la vie."
Alphonse Karr







La faible chaleur de cet après-midi vibre dans l'air,
Et les parfums de la prairie exhalent de douces senteurs ;
Il a neigé l'autre jour et neige devenue glace, se cache,
A l'ombre du jour et de la lumière...







Neige devenue glace s'accroche aux herbes, résiste au soleil,
Mais fond inévitablement comme fleurs éphémères...







Seul, à l'endroit le plus froid du champ,
Un morceau de glace à la forme étrange, brisé,
Se meurt en silence, s'évanouit comme pensées
A l'ombre du jour et de la lumière...







"Il est triste de jouer à cache-cache
dans ce monde où l'on devrait se serrer 
les uns contre les autres."

Jean Cocteau

mercredi 26 janvier 2011

Devenezvousmême.com

Devenezvousmême.com





A l’école de la vie

[…]
A l’école de la vie, tout s’apprend, tout enseigne,
Tout s’entend, on s’entraine, des matières par centaines,
C’est l’école de la vie, j’ai erré dans ses couloirs,
J’ai géré dans ses trous noirs, j’essayerai d’aller tout voir

En cours de grosse galère, j’ai eu quelques très bonnes notes,
C’est ce genre de résultats, qui te fait connaitre tes vrais potes
Ca m’a donné des points d’avance et une sacrée formation
Pour le cours de prise de recul et celui d’adaptation
Je me souviens du cours d’espoir, j’avais des facilités,
A moins que je ne confonde avec le cours de naïveté
Puis il y avait une filière mensonge et une filière vérité ;
J’ai suivi les deux cursus, chacun à son utilité
En cours de solitude, j’avais un bon potentiel,
Se satisfaire de soi même est un atout essentiel
Mais j’aime bien aussi l’ambiance qu’il y avait dans le cours de bordel,
J’ai vite compris que l’existence se conjugue mieux au pluriel
C’est qu’en cours d’humanité j’ai eu deux très bons professeurs,
On a eu des travaux pratiques tous les jours, moi et ma sœur
J’espère que petit à petit, j’ai bien retenu leurs leçons
Et qu’à l’école d’une autre vie, je transmettrai à ma façon
[…]

Grand Corps Malade



"Les composantes de la société
ne sont pas les êtres humains,
mais les relations qui existent entre eux."
Arnold Toynbee

samedi 22 janvier 2011

Là où vit le sable, près de la mer...

Là où vit le sable, près de la mer...




"Au tamis de la vie, je n'ai gardé que les paillettes 
et tout le sable est parti au fil de l'eau."
Yvan Audouard

















Là où vit le sable, près de la mer,
La lumière est bien au-dessus du bleu du ciel,
L'air est vif, rempli d'espoir et de sel,
Le murmure des vagues y respire comme dans un sommeil,
Deux amoureux caressent l'avenir avec des mots doux,
Continuent leurs pas et leur chemin, loin, 
Et puis disparaissent à l'horizon...











Il ne reste plus que quelques petits cailloux, galets,
Apparaissant au milieu de petites bulles d'écume,
Disparaissant, léchés et avalés par l'eau de mer,
Posés à nouveau là sur le sable, insignifiants
Et pourtant, à chaque vague, si brillants...







Et puis, des milliers de grains de sable...







Il y a même des algues allongées profitant de l'hiver,
Se moquant des touristes pour enfin mieux se dorer au soleil...









On y a même mis de nombreuses barrières,
Peut-être par peur de voir les grains de sable
S'en aller voir ailleurs, s'il y a des amoureux sur les autres plages...







J'aime beaucoup cette plage, entre Giens et Hyères,
Plage de sable qui se nomme L'Almanarre...







"Un à un, les grains de sable s'écoulent,
Un à un les moments passent ;
Certains vont, certains viennent :
Ne tentez point de tous les saisir."
Adelaïde A. Procter