L i f e i s b e a u t i f u l

L i f e i s b e a u t i f u l
ce dont on manque

"Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour." Platon


ce dont on manque
ce dont on manque

ce dont on manque

samedi 26 février 2011

Bottle


samedi 12 février 2011

...et puis sans vagues (3)

Rythmes (3)




"Les hommes éveillés n’ont qu’un monde,
mais les hommes endormis ont chacun leur monde."
Héraclite d’Ephèse







J'ai envie d'écrire quelques phrases...







... mais à quoi bon mettre des mots sur ces images !
Le rythme de l'eau qui éclabousse la roche,
n'appartient qu'à l'univers de ma rêverie ;
Chacun peut imaginer et façonner son monde à son image...







Il n'y a plus de vagues...














Oui, je suis le rêveur ...

Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade
Des petites fleurs d'or du mur qui se dégrade,
Et l'interlocuteur des arbres et du vent.
Tout cela me connaît, voyez-vous. J'ai souvent,
En mai, quand de parfums les branches sont gonflées,
Des conversations avec les giroflées ;
Je reçois des conseils du lierre et du bleuet.
L'être mystérieux, que vous croyez muet,
Sur moi se penche, et vient avec ma plume écrire.
J'entends ce qu'entendit Rabelais ; je vois rire
Et pleurer ; et j'entends ce qu'Orphée entendit.
Ne vous étonnez pas de tout ce que me dit
La nature aux soupirs ineffables. Je cause
Avec toutes les voix de la métempsycose.
Avant de commencer le grand concert sacré,
Le moineau, le buisson, l'eau vive dans le pré,
La forêt, basse énorme, et l'aile et la corolle,
Tous ces doux instruments, m'adressent la parole ;
Je suis l'habitué de l'orchestre divin;
Si je n'étais songeur, j'aurais été sylvain.
... 











...
J'ai fini, grâce au calme en qui je me recueille,
A force de parler doucement à la feuille,
A la goutte de pluie, à la plume au rayon,
Par descendre à ce point dans la création,
Cet abîme où frissonne un tremblement farouche,
Que je ne fais plus même envoler une mouche!
Le brin d'herbe, vibrant d'un éternel émoi,
S'apprivoise et devient familier avec moi,
Et, sans s'apercevoir que je suis là, les roses
Font avec les bourdons toutes sortes de choses ;
Quelquefois, à travers les doux rameaux bénis,
J'avance largement ma face sur les nids,
Et le petit oiseau, mère inquiète et sainte,
N'a pas plus peur de moi que nous n'aurions de crainte,
Nous, si l'oeil du bon Dieu regardait dans nos trous ;
Le lys prude me voit approcher sans courroux,
Quand il s'ouvre aux baisers du jour ; la violette
La plus pudique fait devant moi sa toilette ;
Je suis pour ces beautés l'ami discret et sûr
Et le frais papillon, libertin de l'azur,
Qui chiffonne gaîment une fleur demi-nue,
Si je viens à passer dans l'ombre, continue,
Et, si la fleur se veut cacher dans le gazon,
Il lui dit: «Es-tu bête ! Il est de la maison.»

Victor Hugo










"La terre nous en apprend plus long sur nous
que tous les livres.
Parce qu'elle nous résiste.
L'homme se découvre
quand il se mesure avec l'obstacle."
Antoine de Saint-Exupéry

mercredi 9 février 2011

Terrain vagues (2)

Terrain vagues (2)




"Les petites choses n’ont l’air de rien, mais elles donnent la paix."
Georges Bernanos









Emu et en paix devant cette beauté ordinaire,
j'ai envie de dire, écrire, exprimer tant de choses ;
Sur ce terrain, je me sens ni grand ni petit, 
Tout me semble possible et tout semble à construire...







"C'est quelquefois de petites choses qui changent votre vie pour toujours !"
Sophie Guerin





















J'emporte avec moi du soleil dans mes yeux,
Quelques cailloux sous mes pieds,
Des embruns dans mes cheveux,
Et du sel sur ma bouche...







"Nous ne sommes pas tout à fait les mêmes
suivant le décor où nous vivons.
Les choses qui arrivent ici
seraient impossibles ailleurs,
nous sommes les victimes des lieux."
Minou Petrowski

samedi 5 février 2011

Rythme (1)

Rythme (1)




"La Nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons,
des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total
et de variation perpétuelle, la Nature est la suprême ressource !"
Olivier Messaien















Rythme à l'infini, va et vient des vagues,
Au-delà du continent, mes pensées voguent ;
Je pense à la violence, à l'amour, à la vie,
A la cupidité, au mépris, à la sagesse aussi ;
Mon âme erre dans un terrain vague
Dans un chaos dépourvu de sens !
Les yeux posés sur la ligne d'horizon,
La mer semble douce, calme







Chant à la sirène
(Song to the siren)

Sur les flots d'océans sans bateaux
J'ai fait de mon mieux pour sourire
Jusqu'à ce que tes yeux et tes doigts chantant
M'aient fait trouvé l'amour sur ton île
Et tu chantais
Nage vers moi
Nage vers moi
Laisse moi t'enlacer
Me voici je suis là
Me voici je suis là
Attendant de te serrer contre moi

Ai-je rêvé que tu rêvais de moi ?
Etais-tu là lorsque j'étais en pleine mer ?
Maintenant mon stupide bateau sombre
Brisant mon mal d'amour sur tes rochers
Et tu chantais
Ne me touche pas
Ne me touche pas
Reviens demain
Oh mon coeur
Oh mon coeur
Est empli de tristesse

Je suis aussi intrigué qu'un nouveau-né
Je suis aussi agité que la mer
Dois-je rester au milieux des décombres ?
Ou dois-je agoniser en attendant la mort ma jeune mariée ?
Entend moi chanter
Nage vers moi
Nage vers moi
Laisse moi t'enlacer
Me voici je suis là
Me voici je suis là
Attendant de te serrer contre moi

Tim Buckley
Essai d'une traduction de "Song To The Siren"
Interprète Elizabeth Frazer



"C’est au rythme de mon cœur
que battent mes mots."
Morgan Sportès